Un voyage qui laisse des traces ...

Pour ne pas déroger à la règle, je suis une fois de plus partie à l’aventure avec ma moto et ma tente afin de rejoindre un endroit qui me trottait en tête depuis déjà quelques mois. Prévue initialement pour un trip hivernal, ce voyage tant attendu à finalement eu lieu fin Aout 2023 sous un soleil de plomb !

Que ce soit seul ou accompagné, chaque road trip est différent ! Et cette année, je suis partie avec 3 compères. Romain un néophyte de 45 ans et Julien et Gaétan, 2 trentenaires aguerris avec qui je roule régulièrement dans le Puy de Dôme. Un groupe plutôt éclectique rassemblé pour une aventure qui allait laisser des traces aussi bien sur les motos, que sur les bonhommes.

J’en vois déjà certain venir … C’est la Sardaigne, rien de dingue… Eh bien figurez-vous que j’ai dit la même chose avant de partir. Après le Maroc, rien ne me semblait insurmontable. Mais les premières 72 heures sur l’île n’ont pas été aussi roses que prévu !

Mais revenons-en d’abord sur la formation de notre groupe réunie pour la première fois sur une telle aventure. Il y à Romain, avec une seule semaine de TT à son actif. C’est notre débutant du voyage. Il a beaucoup à apprendre du a son manque de pratique mais il est motivé et c’est tout ce qu’il nous plait ! Julien lui, a pratiqué l’enduro dans sa jeunesse et roule régulièrement en T7. Ce voyage reste néanmoins sa première expédition à moto et son endurance sera mise à l’épreuve ! Gaëtan quant à lui et aguerrie des road trips et bivouacs en tous genres. C’est un rider réfléchit doter d’une sympathie sans égale. En plus d’être le couteau suisse sur ce voyage, il prendra également le rôle de boute-en-train pour notre plus grand plaisir !

Une dernière nuit de fraîcheur dans les Alpes avant d'affronter la fournaise Sarde !

Nous sommes parties une fois de plus de notre QG, Clermont- Ferrand, en direction des Alpes pour retrouver Romain qui partait quant à lui d’Annecy. Une première journée sensationnelle avec plus de 11 000 mètres de dénivelé positif sur des cols et gorges à couper le souffle. Nous avons effectué presque 500 km ce jour-là pour un rodage pneumatique de qualité nous menant tout droit au col du Galibier où nous avons passé la nuit à 2000 mètres.

Et c’est au petit matin que Romain nous a retrouvé pour un petit déjeuner copieux à Briançon. Le groupe était au complet et la deuxième journée se préparait à nous emmener tout droit à Gènes d’où nous allions prendre le ferry. Mais avant ça, nous avons commencé par le col de l’Izoard qui nous à mi en jambe dès les premiers virages pour nous mener à la frontière italienne au col Agnel. Ensuite est venue la traversée du nord / ouest de l’Italie qu’aucun de nous ne connaissait. Plutôt ordinaires au début, les paysages sont vite devenus grandioses ! Des grandes plaines agricoles aux vignes à perte de vue du Piémont, la journée nous aura réservé bien des surprises que ce soit au niveau des yeux comme des sensations au guidons de nos T7 !

Car oui, je ne vous l’ai pas encore dit. Mais une fois de plus, il n’y a que des Yamaha Ténéré 700 dans le groupe… Je ne sais pas si c’est un critère dans la sélection des participants ou alors une simple coïncidence ! Je vous laisse juger ! Ce qui est sûr c’est que cette moto ne fait jamais défaut et que je n’envisagerais pas de barouder sur une autre moto qu’elle !

Une nuit sur le pont du ferry où l'humidité à fait rage !

Après quelques heures d’attentes sous l’insupportable chaleur de Gènes prolongées par le retard du bateau, nous sommes enfin montés à bord. Nous disions maintenant au revoir à L’Italie et après quelques collations, il était temps d’aller dormir pour être d’attaque pour le reste du trip. Mais tel l’amateur que je suis, (que nous sommes) et qui plus est qui a déjà vécu cette future situation quelques mois au part avant, je n’ai rien pris avec moi pour la nuit jugeant les températures estivales bien agréables… Sauf qu’une fois en mer, tout a changé ! Le groupe, aussi équipé qu’un immeuble en ruine c’est alors scindé en deux emmenant les 2 moins téméraires à l’intérieur où ils se sont fabriqué un petit squat de fortune sous un escalier. Quant à Julien et moi, nous avons choisi de dormir à la dure sur le pont arrière sur des chaises longues, entre gaz d’échappement et vibrations intenses du moteur.

Et c’est après une nuit bien humide qui a déjà fortement marqué les visages que nous avons pu assister à un superbe levé de soleil au milieu de la méditerranée. De quoi nous mettre instantanément le sourire sur les lèvres. Quelques heures plus tard et après avoir longé les côtes Corses et Sardes, nous avons commencé à apercevoir le port d’Oblia, notre première destination mais également le vrai début des hostilités !

Mais après un long débarquement et un premier repas local bien calorique, la chaleur écrasante additionnée à la fatigue de la veille nous ont fait prendre une décision unanime. Nous allions nous baigner ! C’est donc en mode touriste vêtu de short, t-shirt et basquettes que nous nous sommes rendus sur la plage la plus proche où des milliers de touristes c’était déjà entassés. Et après une courte baignade dans une eau turquoise à plus de 27 degrés, il était vraiment temps d’aller découvrir les chemins Sardes.

Pour ce road trip mélangeant parfaitement terre et bitumes, nous sommes tous parti avec des montures mixtes afin d’être allaise dans un maximum de situations. Pour ma part, j’étais monté en Anakee Wild de chez Michelin. Quant à mes trois afficionados, ils étaient tous en AX 41 de chez Bridgestone. Des pneus de même catégorie qui s’avèreront plutôt efficaces dans les situations arides rencontrées pendant notre trip. Ils subiront néanmoins l’un comme l’autre les conditions extrêmes de ce voyage entre asphalte bouillants et cailloux incisifs.

Concernant nos motos, nous avions tous des motos “stocks” équipées tout de même de crash bar et diverses protections. Seule la bagagerie provenait de différentes marques et ont à rapidement mi les défauts de chacun au grand jour. Des lanières qui casses dû aux vibrations perpétuelles. Des morceaux qui se déchires à cause des ronces et autres éléments de la végétation un peu trop présente sur certaines sections…. Tout le monde aura fait les frais de cette nature impitoyable rencontrée sur notre parcours. C’est d’ailleurs moi le premier qui allait en payer le prix après avoir posé ma moto à terre dans l’une des premières montées corsées que nous allions rencontrer un peu plus tard. En effet, une de mes sacoches toute neuve (SysBag WP de chez SW Motech) était compétemment ouvertes en 2 de bas en haut… La colle avait tout simplement lâché dû aux fortes températures et à la proximité du pot d’échappement. Frustration ultime de voir son équipement défaillant et ce dès le premier jour. Heureusement, nous avions une multitude de sangles qui sont toujours pratique dans ce genre de situation.

Le matériel de qualité est essentiel sur ces voyages où ils sont mis à rude épreuve dû à leur utilisation intensive. C’est malheureusement souvent sur le tas que l’on découvre quel est le bon et le mauvais équipement. Et cela peut être extrêmes pénalisant suivant son utilité. C’est donc essentiel à mes yeux de prévoir quelques solutions de secours pour le matos sur lequel vous douté. Sangle, rislants, scotch américain. Certes ils restent les basics mais ce trio gagnant pourra vous sortir de bien nombre de petites galères.

Un équipement de qualité, c'est la garantie d'un road trip terminé !

Un dernier point équipement qui fait mon confort depuis déjà quelques temps, c’est le support SP Connect avec son module de charge à induction et anti-vibrations. Il est idéalement placé sur la moto et m’évites trop de mouvements de tête pendant que je roule. Couplé à l’application OSMAND, c’est pour moi le combo gagnant pour une lecture de la trace sans prises de risque !

Mais revenons-en à nos moutons car je m’égare un peu trop là ! On est là pour parler aventure non ? Et de ce côté-là, les trois premiers jours ont été intenses d’un point de vue physique et mental ! On à commencer à s’engagé sur le TET (Trans Euro Trail) où les premiers kilomètres ont été plutôt agréable. Il ne faisait pas encore trop chaud et les sols étaient plutôt roulants. Nous partions ici dans une complète découverte du territoire avec comme seul repère, une trace 4×4 qui faisait le tour de l’île et les quelques parties du TET que nous avions trouvés sur internet.

Mais seulement quelques dizaines de minutes plus tard, les premières difficultés ont fait leur apparition. Nous roulions dans des singles sinueux jonchés de ronces et cactus avec quelques montées plutôt soutenues où nous avons dû faire nos preuves. Et 1 Ténéré par terre, puis 2,3,… Le nombre de chutes à fait frémir le compteur à tatane dès les premières heures ! Le soleil nous frappait à présent bien fort sur le casque et après chaque passage un peu délicat, les balais incessants d’aller et retour pour aider la meute ma littéralement énervé tant cela m’épuisait à une vitesse record ! Et c’est malheureusement Romain, notre débutant, qui à subit ma foudre ! (Sorry Bro)

Après coup, je me dis que nous n’étions plus totalement lucides pris sous le poids de la frustration et de l’image de nos vacances de rêves qui instantanément se sont transformées en un vrai cauchemar. Car oui, le mot est justifié. Personne ne s’attendait à se retrouver dans de tels situations où faire demi-tour était tout simplement impossible. Et à raison de 120 km par jour les 72 premières heures, on sentait que notre tour de l’ile allait être compromis.

Ces premiers jours nous avaient tous simplement exténués. Nos corps étaient déjà meurtries par l’aventure et la sécheresse environnante ne nous a même pas laissé la chance de nous rafraichir dans une rivière. Car oui, nous étions dans les terres et la mer n’était pas encore à notre programme ! La température avoisinait les 40° et le moindre effort se faisait payer. Je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà autant bue de ma vie. Nous ingurgitions en moyenne 4 litres d’eau par jour sans compter les cocas glacés et autres aqua frizzante !

En fin de cette troisième journée, nous avons décidés à l’unanimité de dormir dans un vrai lit, manger un bon repas et surtout, prendre une bonne douche ! Car imaginez l’odeur d’une botte de moto après une épreuve pareil… ça pique oui… Et pour cette première escale hors bivouac, nous avons choisi un Agro Turismo ou plus simplement, un d’hôtel / restaurant à la ferme. A la carte, il y avait que des produits provenant de la ferme qui nous accueillait et alentours. On a eu le droit à un véritable festin !

Quand le plaisir commence. C'est enfin l'heure des vacances !

Les jours qui suivirent lancèrent enfin le départ du voyage dont nous rêvions tant ! De belles routes sinueuses en bord de côte nous ont rapidement menées sur les hauteurs à travers pistes 4×4 et singles bien roulants. Ajouté à ça des paysages somptueux sur fond bleu ou la mer se fond dans le ciel… C’était tout ce que nous attendions de la Sardaigne et elle nous l’offrait enfin !  C’était agréable de ressentir enfin ce petit filet d’air dans le casque dont nous avions été privés les premiers jours. Entre bivouacs de rêves à la plage et quelques sections Off Road d’anthologies, la fin de la première semaine allait tenir toutes ces promesses.

A noté quand même que les bivouacs n’ont pas été aussi idylliques qu’il pourrait paraitre. L’humidité en bord de mer devenait vraiment intense quand le jour commençait à tomber. Quelque fois, notre affaire n’avait même pas le temps de sécher de la transpiration de la journée que l’humidité ambiante reprenait directement le relais. Et c’était pareil pour la peau. Malgré des toilettes poussées à la lingette, cette sensation désagréable de collant était omniprésente. Après coup, je me suis dit que les conditions sur l’île pour un motard en vadrouille était plus compliqué qu’au Maroc d’un point de vue physique et pratique. La fournaise quotidienne additionnée à l’humidité ambiante et aux parties techniques rencontrées nous ont vraiment fait mal.

De fil en aiguille, nous avons terminé notre course à Cagliari tout au sud de l’île. Nous avions roulé la totalité de la côte ouest à présent et étions prêts à découvrir l’ambiance des villes Sardes avant d’attaquer la remonter.

Et après une bonne petite soirée à arpenter la ville et déguster les spécialités locales, nous sommes repartis en direction du Nord sur la côte Est cette fois ci. Nous nous attendions à des massifs rocailleux aux dires des cartes et nous appréhendions tous un peu secrètement de retourner vers les zones qui nous avaient tant fait souffrir. Mais heureusement pour nous, nos appréhensions se sont avérées fausses finalement.  Et la suite du parcours a continué à se dérouler sans trop de soucis …

La faune et la flore quant à elles n’ont cessés de nous émerveiller tout au long du voyage ! Nous avons eu la chance de croiser plusieurs tortues en forêt proche des rares court d’eau que nous avons croisés. Mais aussi des dauphins au coucher du soleil au large de la plage. C’est ce genre de moments ou le temps s’arrête et où chacun prend le temps de vivre l’instant présent. Via Instagram, un participant du Ténéré Travel Trophy ma également orienté vers le célèbre Micky’s Jump où en plus du saut, nous avons trouvé un tas de pistes du rallye de Sardaigne. C’était l’endroit parfait pour laisser sortir la moindre frustration des premiers jours s’il en restait ! Car ça allait vite, très vite ! Quant au saut à l’aveugle dont la trajectoire vous menait droit dans un mur en pierre à plus de 80 km… ça ne nous a pas trop chauffé au réveil pour ne rien vous cacher …

Moment de calme avant la tempête des pistes du Rallye de Sardaigne.

La remontée de la côte Est c’est donc déroulé dans la plus pure des traditions. Du fun sur de belles pistes roulante agrémenté de quelques passages plus techniques dont nous n’avions plus aucune appréhension à présent. C’est vrai que nous en avions tellement bavé les premiers jours qu’après ça, rien ne nous à semblés insurmontable. Et je dois dire que c’était assez impressionnant de voir comment le groupe avait pu progresser depuis le départ. Romain était passé de débutant à confirmer en quelques jours ! J’avais pris pour habitude de m’arrêter après chaque passage difficile au cas où quelque chose arriverait et j’ai surtout vite appris à repartir au quart de tour pour ne pas créer de bouchon dans les chemins. Gaëtan et Julien quant à eux ont atteints le plaisir maximum ! Ils avaient bien pris en main leurs T7 chargée à ras bord et se lachaient de plus en plus sur les pistes Sardes.

Côté météo, la majorité du trip c’est déroulé sous des température pouvant dépasser les 40 degrés. On était plutôt habitué à ça avec l’été que nous avions eu en France mais additionné à l’humidité, c’était encore autre chose. On aura néanmoins eu une journée pluvieuse pendant laquelle nous nous sommes retrouvés dans la seule station de ski de l’île, Bruncu Spina, à 1600 mètres. La visibilité était exécrable et se retrouver à une température de 9° après les chaleurs des derniers jours, c’était vraiment dure. C’est typiquement le genre de journée où je prends toute la fatigue accumulée en pleine tronche généralement. Et après un bon thé chaud dans ce qui ressemblait à un repère pour mafieux au pied de la montagne, ma fatigue a parlé …

Entre balade tranquille sur ces routes en plaque de bétons, regards dans le rétro pour voir si l’équipe suit et un petit coup d’œil sur le GPS, la faute d’inattention est arrivée. J’ai mis ma roue avant en dehors de la route et patatra, j’étais par terre. Heureusement, plus de peur que de mal. Seul mon égo en avait pris un coup mais j’étais prêt à reprendre la route. On note tout de même que ce trip aura été aussi dur pour les motos que pour les bonhommes ! Avec un total de 42 chutes en 15 jours, on a vraiment affolé le compteur sur ce trip ! Alors oui, 90% était des chutes à basse vitesse ou sur de malencontreux déséquilibres.  Mais il y aura également eu quelques belles cascades (sans gravités) quand même !

Ce qui nous amène au point mécanique sur lequel nous avons été plutôt épargnés grâce à nos fidèles destrier de qualité ! On ne déplorera qu’une seule crevaison durant le trip ainsi que quelque redressage de pédale de freins ou autres ajustements. Pour rien ne cacher, je m’attendais vraiment à plus de galères de ce côté-là ! Quand on voit le nombre de fois où elles ont frappé le sol, on peut s’estimer heureux d’avoir ce type de machine pour voyager !

Balade nocturne dans les rues d'Orgosolo, ancien fief de la mafia Sarde.

Nous avons aussi visité Orgosolo, petit village de 4500 habitants au lourd passé. Ancien fief mafieux, le village est aujourd’hui mondialement connu pour être un musée Street Art à ciel ouvert. Le bourg regorge de centaines de peintures qui ornent les rues et les places, les maisons du centre historique et les façades des nouveaux édifices. Ils parlent de politique et de culture, d’intime divergence et de luttes populaires, du malaise et de la justice sociale, de la vie quotidienne et des traditions pastorales. Un lieu chargé d’histoire qui aura créé une belle parenthèse pendant notre escapade.

Une des nuits de bivouac restera aussi au-dessus des autres. Non pas à cause d’un décor de rêve où encore grâce à d’autres accommodations luxueuses. Non, juste par ce que nous étions enfin au bord d’une belle rivière ou nous allions enfin pourvoir profiter d’une baignoire géante à l’eau clair. Quel bonheur de se sentir frais et propre un soir de bivouac. De mes souvenir, c’est surement la seule fois où nous avons eu ce luxe en 12 jours. La majorité des retenues d’eau etc étaient sèches ou ne possédait qu’un pauvre fond d’eau stagnante.

La fin du voyage approchait et il nous restait un dernier spot à explorer près duquel nous étions déjà passés à l’aller. Je parle d’une ancienne base militaire abandonnée située au sommet du mont Limbara, à 1 300 mètres d’altitude. L’ancienne base radio de l’USAF (United States Air Force), active depuis 1966, est abandonnée depuis vingt ans. Une fois la montagne gravie à travers les bois de chênes verts qui mènent aux sommets de Limbara, vous vous trouverez face à ces impressionnantes paraboles d’un autre temps. De quoi vous plonger instantanément dans l’ambiance !  En traversant les couloirs et en entrant dans les salles, vous êtes immédiatement catapulté dans la période de la guerre froide, un décor typique des films américains où vous pourrez comprendre comment vivaient et travaillaient les techniciens militaires lorsque la base était encore active.

Et après quelques heures de visites, nous avons choisis de rejoindre Olbia, point de départ mais aussi terminus de notre voyage. Il ne nous restait qu’une seule soirée à passer sur l’île et nous comptions bien en profiter ! Au programme, apéro, visite, restaurant, bar… la totale ! On n’avait pas profité autant d’une soirée depuis notre départ. Surement à cause de la peur d’être mal sur la moto le lendemain et de rendre ça encore plus dur qu’il en était. Le jour qui a suivie nous également permis de faire les touristes sur l’une des plages les plus populaires de Sardaigne, la Cinta où nous avons languies au soleil en attendant notre Ferry.

L'ancienne base radio de l'USAF (United States Air Force) est abandonnée depuis vingt ans.

Et le moment tant redouté est arrivé. Il était l’heure d’embarquer et de prendre la direction de nos routines respectives. Nous étions tous sur le pont arrière à contempler la ville plongée dans l’obscurité. Chacun se ressassait les bons et mauvais moments du voyage le regard perdu dans le néant, attendant le départ du Ferry. Mais cette fois ci nous étions prêts à affronter la nuit en mer ! Arrivés premier dans la grande salle du bateau, nous avons envahis la scène avec tout notre équipement. Seul les tentes manquaient à l’appel. On avait bien retenue les leçons de l’aller et on allait pouvoir être frais pour la longue journée d’autoroute qui nous attendait au débarquement.

Le retour à la civilisation et notamment dans l’agglomération de Gènes a été violant. Le bruit, le monde, la pollution… On avait l’impression d’être propulser brusquement dans un cauchemar ! Et après quelques heures pour sortir du port et de la ville, nous avons enfin pris le chemin du retour jusqu’en Maurienne où le groupe c’est séparer afin que chacun rentre à ça destinations respectives. Les regards agars, nous nous sommes laissés sur cette aire d’autoroute, un peu comme dans une fin triste d’un de ces téléfilm Allemand mal doublé. Nous étions exténués et les cerveaux remplis d’histoires et sensations que seule la Sardaigne pouvait nous procurer. Il m’aura fallu quelques semaines personnellement pour me remettre totalement de ce périple mais aussi pour faire le point sur ce voyage.

Pour conclure, je dirais que je m’étais fait un peu trop de film sur les décors que j’allais rencontrer sur l’île. Malheureusement pour moi, j’ai été un peu déçu du résultat une fois sur place. Certes, c’est beau ! Mais la Corse m’avait laissé des souvenirs bien plus puissants au niveau des paysages. Cependant, j’ai été bluffé par les sections techniques comme roulantes que nous avons trouvés sur place. Comme quoi, se faire un avis trop marqué avant de partir peut amener à une réaction complètement opposée une fois les choses constatés. Mais malgré ses mots peut être dur mais francs, on s’est quand même bien régalé. On aura parcouru au total plus de 4000 km en 12 jours avec plus de 60 milles mètres de dénivelé positive. What Else ?

Le Sardaigne nous à surpris dans bien des domaines mais nous aura surtout appris à rester humble.

La prochaine destination.

Chaque année, nous essayons de partir à la découverte d’un nouvel endroit ! D’une route mythique à un itinéraire Off Road populaire, nous sommes toujours à la recherche d’un itinéraire spécial ! Pour 2024, nous n’allons pas déroger à la règle et sommes dores et déjà à la recherche du futur trip ! Quelques idées nous trottent déjà en tête comme le tour de l’Islande en trail, les cols des montagnes portugaises, la tournée des déserts Espagnols ou même la Cappadoce … Si vous avez des idées, adresses …  n’hésitez pas à les partager avec nous ! Nous sommes constamment à la recherche d’endroits insolites à visiter !